ÉDITORIAL : Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés
François Lespérance
Directeur
Nadine Larivière
Rédactrice en chef (Mosaïque)
Marc Corbière
Rédacteur en chef (Thématique)
Jean-Marie Bioteau
Rédacteur adjoint
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Ce qui devait arriver arriva ! En cette année 2020, la pandémie que prédisaient de nombreux chercheurs depuis des années1 s’est répandue à travers la planète à une vitesse fulgurante. Dès le printemps, le monde a été bouleversé, les pays se sont barricadés, les familles se sont cloîtrées et chacun de nous a pris toute la mesure de notre fragilité. Pour autant, au-delà de la stupéfaction et de l’effroi, nous nous sommes adaptés et avons poursuivi notre travail en prévision des jours meilleurs.
« Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »
Jean de La Fontaine, 1678
La revue Santé mentale au Québec n’a pas échappé à ce mouvement de résilience en intensifiant son travail pour assurer le traitement des articles en cours et planifier de nouveaux numéros ; celui-ci en est la preuve. Ironie du sort, la Migration a eu raison de l’immobilisme et du confinement imposés par un mystérieux virus.
De plus, nous en avons profité pour accueillir une nouvelle rédactrice en chef, adapter les règles de soumission des articles et préparer la publication des prochains numéros thématiques.
S’agissant de notre nouvelle rédactrice en chef, nous avons la chance de compter désormais parmi nous Nadine Larivière pour assurer le suivi des articles Mosaïque. Ergothérapeute, Ph. D., diplômée des universités McGill et Sherbrooke, elle est professeure titulaire à l’École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé et chercheure à l’Institut universitaire de première ligne en santé et services sociaux de Sherbrooke ainsi que chercheure associée au Centre de recherche de l’Institut universitaire de santé mentale de Montréal. Si ses disciplines de recherche sont l’administration de la santé, la psychiatrie et la science de l’occupation humaine, ses sujets de prédilections portent sur les défis occupationnels des personnes avec un trouble de la personnalité, l’évaluation des services de santé mentale, la participation au travail et la conception d’outils et de programmes d’intervention. Nul doute que sa présence à la suite de Catherine Briand, que nous tenons ici à remercier pour sa collaboration, va contribuer au rayonnement et à la qualité de la revue.
À propos des articles, nous avons élargi le nombre de mots à 5 000 (excluant résumé, abstract, tableaux/figures et références) pour permettre aux auteurs de transmettre plus efficacement les résultats de leur travail.
Quant aux prochains thèmes, ils font montre d’un sens de l’actualité et d’un véritable éclectisme. C’est ainsi qu’un numéro spécial Nouvelles technologies et santé mentale sera publié au printemps prochain (2021), suivi d’un numéro portant sur les Premiers épisodes psychotiques à l’automne 2021 et d’un numéro Santé mentale et justice au printemps 2022. Au-delà de cette période, les sujets ne manquent pas à commencer par un numéro sur l’Aide médicale à mourir impliquant tous les pays de la francophonie ainsi qu’un numéro portant sur les leçons à tirer de la pandémie en matière de santé mentale.
C’est bien la preuve que si « tous étaient frappés », tous ont eu à coeur de penser le monde de demain à l’aune des événements récents et de faire de Santé mentale au Québec un vecteur d’espoir parmi d’autres.
Bonne lecture.
- Quammen, D. (2012). Spillover : Animal Infections and the Next Human Pandémic. W.W. Norton & Company.
Auteurs : François Lespérance, Nadine Larivière, Marc Corbière et Jean-Marie Bioteau
Titre : Éditorial : Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés
Revue : Santé mentale au Québec, Volume 45, numéro 2, automne 2020, p. 9-10
URI : https://id.erudit.org/iderudit/1075384ar
DOI : https://doi.org/10.7202/1075384ar
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