Perspective de pairs aidants sur leur expérience d’animation d’un programme d’autotraitement du trouble panique
Michel Perreault
Ph. D., psychologue-chercheur, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Professeur agrégé, département de psychiatrie, Université McGill
Stéphane Bouchard
Ph. D., membre de l’Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec (ATHAQ)
Chercheur principal Projet pairs aidants
Chercheur, Centre hospitalier Pierre-Janet
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en cyberpsychologie clinique et professeur, Université du Québec en Outaouais
Micheline Lapalme
Ph. D., coordonnatrice scientifique – services sociaux, Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS)
Conseillère Phobies-Zéro, agente de planification, programmation et recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Anick Laverdure
Ma. Sc., psychologue, Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île
Coordonnatrice de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Denis Audet
M.D., professeur de clinique, département de médecine familiale et de médecine d’urgence, Université Laval
Coprésident de l’Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec (ATHAQ)
Chargé d’enseignement, Unité de médecine familiale, Hôpital Saint-François d’Assise, CSSS Vieille-Capitale
Jean-Claude Cusson
Directeur général, Association des troubles de l’humeur et d’anxiété du Québec (ATHAQ)
Camillo Zacchia
Ph. D., psychologue-conseiller principal, Bureau d’éducation en santé mentale, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Vice-président Phobies-Zéro, chef professionnel de psychologie, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Diana Milton
B. Sc., assistante de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Michaël Sam Tion
Ma. Sc., assistant de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Mariko Chartier-Otis
Ph. D., assistante de recherche, Institut universitaire en santé mentale Douglas
André Marchand
Ph. D., professeur titulaire, Département de psychologie, Université du Québec à Montréal
Codirecteur, Centre d’étude sur le trauma, Institut universitaire en santé mentale de Montréal
Claude Bélanger
Ph. D., professeur, Université du Québec à Montréal (UQAM), psychologue, Institut universitaire en santé mentale Douglas
Résumé
Objectif : Les groupes de soutien permettent de rejoindre des personnes atteintes de troubles anxieux qui ne sont pas desservies ou ne le sont que partiellement par les services de la santé. La présente étude porte sur le recours à des pairs aidants pour l’animation d’un programme d’autotraitement (Zéro-ATAQ). Leur point de vue sur ce programme a été documenté de manière à déterminer les aspects qui pourraient en être améliorés.
Méthode : Onze pairs aidants ont animé les 12 sessions du programme qui a été dispensé dans quatre régions du Québec auprès de 32 personnes atteintes du trouble panique avec agoraphobie. La perspective de dix pairs animateurs a été documentée à partir d’une entrevue semi-structurée au terme du programme, puis, après plus de six mois, par un focus group réunissant les pairs animateurs de l’ensemble des groupes. Les commentaires recueillis ont été transcrits et ont fait l’objet d’une analyse de contenu thématique.
Résultats : L’ensemble des animateurs rapportent avoir apprécié leur participation. Avoir pu ainsi venir en aide à des personnes éprouvant un trouble anxieux et avoir pu améliorer leurs connaissances caractérisent les propos rapportés. La quasi-totalité des pairs animateurs ont fait valoir l’importance de pouvoir compter sur la supervision d’un professionnel au besoin.
Conclusion : L’étude a mis en lumière (1) la faisabilité d’implanter un programme de ce type en partenariat avec des pairs, (2) les qualifications requises pour l’animation de ce programme, (3) les besoins sur le plan de la formation et du matériel requis, et (4) l’importance de la supervision.
Mots clés troubles anxieux, trouble panique, pairs aidants, formation, autotraitement
Perspective of peer helpers regarding their experience animating a self-treatment program for panic disorders
Abstract
Objective: Support groups can help to reach individuals with anxiety disorders who are not or are only partly obtaining health services. The present study is based on a program that involves peer helpers as animators of a self-treatment group (Zéro-ATAQ). Their perspective has been documented in order to identify the aspects of the program which can be improved.
Methods: Eleven peer helpers led the 12 sessions of the program, which was dispensed in four regions of Quebec for 32 persons having panic disorders with agoraphobia. The perspectives of ten peer animators were documented based on a semi-structured interview that took place at the end of the program, and a focus group that was held over six months later with peer animators from each of the groups. Their comments were transcribed and a thematic content analysis was conducted.
Results: All of the peer helper animators reported that they enjoyed participating in the program, that they appreciated being able to help others having an anxiety disorder, and that the program helped them in their role as animators of these types of activities. Nearly all of the peer helpers emphasized the importance of being able to count on the supervision of a professional when needed.
Conclusion: This study revealed (1) the feasibility of implementing a program of this kind in partnership with peers, (2) the qualifications necessary to lead this type of program, (3) the requirements in terms of training and available material, and (4) the importance of supervision.
Keywords anxiety disorders, panic disorder, peer helpers, training, self-treatment
Auteurs : Michel Perreault, Stéphane Bouchard, Micheline Lapalme, Anick Laverdure, Denis Audet, Jean-Claude Cusson, Camillo Zacchia, Diana Milton, Michaël Sam Tion, Mariko Chartier-Otis, André Marchand et Claude Bélanger
Titre : Perspective de pairs aidants sur leur expérience d’animation d’un programme d’autotraitement du trouble panique
Revue : Santé mentale au Québec, Volume 40, numéro 1, printemps 2015, p. 35-51
URI : http://id.erudit.org/iderudit/1032381ar
DOI : 10.7202/1032381ar
Tous droits réservés © Département de psychiatrie de l’Université de Montréal, 2015